Dans
la vie, certaines personnes ont des troubles physiques qui les ralentissent,
mais des aides et des outils sont mis à leur disposition pour les soutenir et
leur permettre d’avancer. À l’école, certains élèves ont des troubles
d’apprentissage qui ralentissent leur formation, mais des aides et des outils
peuvent être mis à leur disposition pour les soutenir et leur permettre
d’atteindre, eux aussi, leurs buts. Suite à ma lecture de Troubles d’apprentissage : les technologies à la rescousse (Martine
Rioux, Jean Chouinard), il m’est possible de définir un trouble
d’apprentissage, de comprendre quels sont les aides technologiques offerts et
comment bien les utiliser pour modérer le trouble d’apprentissage.
LES TROUBLES D’APPRENTISSAGE
Qu’est-ce ?
Les
troubles d’apprentissage peuvent se manifester sur plusieurs plans et touchent
le traitement de l’information. Plusieurs personnes le vivent sans même le
savoir. Les troubles d’apprentissages et les difficultés d’apprentissage ne
sont pas le même problème. Les troubles durent toute la vie, sont là dès
l’enfance et ne peuvent être réglés que s’ils sont dépistés tôt et pris en
charge à l’aide de stratégies et d’outils motivateurs. Les difficultés, quant à
elle, sont passagères et surviennent suite à un évènement extérieur.
LES AIDES TECHNOLOGIQUES À LA RESCOUSSE
Mais, à quoi ça sert ?
Les
principales fonctions des aides à l’écriture qui sont disponibles pour les
élèves sont : la synthèse vocale, le correcteur orthographique, la
prédiction des mots et l’idéateur ou l’organisateur d’idées.
La
synthèse vocale
Elle
transforme en voix synthétisée un texte écrit à l’ordinateur. La voix fait la
lecture du texte en répétant les mots et les syllabes comme ils sont écrits.
Ceci peut être à la fois un avantage et un désavantage. Si l’élève à écrit
« cado » au lieu de « cadeau », le logiciel le lira de la
même façon, donc l’élève ne saura pas, à l’oreille, qu’il a fait une faute.
Mais, si l’élève à écrit « ils mangant » au lieu de « il
mangent », la synthèse vocale ne le lira pas de la même manière et l’élève
comprendra alors en entendant que ce n’est pas ce qu’il voulait écrire. Bref,
la voix synthétisée permet une relecture du texte différente et facilitante.
L’élève peut alors se concentrer sur la forme (structure) du texte et sur la
cohérence (compréhension) de celui-ci.
La
prédiction de mots
Lorsque
l’élève écrit un texte au traitement de texte, le logiciel lui propose une
liste de mots en fonction des premières lettres de chaque mot écrit.
Normalement, les mots proposés prennent en considération la structure lexicale
du texte et les règles de grammaire (ex. accords). L’élève peut choisir parmi
les mots suggérés, celui qui correspond à son idée, cliquer dessus, ce qui
insère le mot correctement écrit dans le texte. De cette manière, il voit
constamment des mots bien orthographiés plutôt que des mots fautifs qu’il a
écrits au hasard.
(Exemple avec WordQ ---
VIDÉO)
L’organisateur
d’idées
Ce
logiciel aide l’élève durant l’étape de planification de ses idées ainsi que
dans la production de son texte. Il lui permet d’inscrire les grandes lignes de
ses idées, de les trier et de les relier entre elles sous forme de schéma pour
faire du sens. Ainsi, il peut se fier à ce genre de plan pour rédiger son texte
en suivant une ligne directrice, sans oublier aucun aspect important dont il
voulait parler.
Et, comment s’en sert-on ?
Quand
?
La
sorte d’aide technologique dont l’élève à besoin devrait être sélectionnée par
les parents, les enseignants et le ou les spécialistes lors du plan
d’intervention auprès de l’élève concerné.
Pourquoi?
Il
faut savoir quel le besoin, l’action principal que l’élève doit atteindre
(écrire lire ou s’organiser). L’élève a de la difficulté à réaliser les tâches
reliées à ce besoin ou est tout simplement incapable de le faire. Il faut donc
cerner le besoin, mais aussi les compétences à travailler en lien avec ce
besoin.
Comment?
Le
choix de l’aide qu’on décide de fournir à l’élève doit correspondre à son
besoin et lui permettre d’atteindre les barèmes minimaux à la réussite.
Ensuite, on normalise son apprentissage, c’est à-dire on soumet ses
connaissances à des règles techniques établies. Puis, on optimise ses
apprentissages, c’est-à-dire qu’on donne la possibilité et les outils à l’élève
pour que ce dernier donne le meilleur rendement possible.
Qui?
Les
intervenants sont là pour donner accès aux aides technologiques dont l’élève a
besoin et pour montrer à ce dernier comment s’en servir adéquatement. Ils sont
également présents dans le but de planifier le suivi et d’évaluer de façon
régulière les besoins pédagogiques de l’élève et les solutions technologiques
qui peuvent lui venir en aide.
En
conclusion, il n’y a rien qui ne peut pas être réglé. Il faut simplement
prendre la peine d’évaluer les besoins de l’élève qui a un trouble, de
planifier un plan d’intervention, de lui fournir les outils nécessaires et de
le suivre dans ce processus vers la réussite. La technologie offre maintenant
une panoplie de logiciels efficaces et aisés d’utilisation qui facilitent
l’écriture. Ils sont comme la canne pour l’aveugle, les béquilles pour le
blessé et la chaise roulante pour l’handicapé. Il suffit de trouver quel outil
correspond le mieux à l’élève concerné. Les technologies méritent vraiment que
les enseignants et les intervenants s’y arrêtent, car elles offrent des
ressources qui permettent à ceux-ci d’encourager l’élève et de le mener vers la
réussite. C’est un élément de motivation considérable !